ECHOS DE PROVINCE_36

Publié le par journalmongongo.over-blog.com

Isangi : le 8 mars utilisé par les candidats

Dans la foule des femmes qui ont défilé le 8 mars, la majorité était vêtue de t-shirts avec la mention et l’effigie d’hommes politiques. Même les femmes des Églises. «La femme aussi construit la nation…», scandaient les femmes pendant le défilé. Ce sont des députés et autres hommes politiques, hommes et femmes d’affaires qui avaient fait ces dons. «Pour la première fois, nous avons payé plus de 50 caisses de bières pour la fête de réjouissance après le défilé», affirme Véronique Sooni, présidente du comité d’organisation de la fête de 8 mars. Selon son discours, les femmes ont décidé de soutenir les candidatures de femmes aux élections prochaines. Raison pour laquelle elle a invité les femmes en âge de voter à se faire enregistrer massivement lors de la prochaine révision du fichier électoral. «Porter un t-shirt ne signifie pas qu’on votera pour son donateur», affirmait cependant une femme à la sortie de défilé

Joseph Bassay

 

Bunia : les viols continuent 

Une vieille maman âgée de 83 ans a été violée en plein jour le 8 mars dernier à environ 3 km de Gety, village situé à 140 km de Bunia… Depuis le début de l’année, cinq viols ont été enregistrés à Bunia. Le 4 février, au quartier Muzipela, un homme d’une quarantaine a violé sa propre fille de 5 ans, chez lui, en l’absence de son épouse qui était au marché. Il est en prison. En janvier, à Bambu (environ 45 km au sud-ouest de Bunia) un directeur d’école primaire a rendu grosse une élève de 5ème année âgée de 14 ans, qu’il a épousée après un arrangement entre les deux familles. Le même mois à Mungwalu, cité minière située à 82 km au sud-ouest de Bunia, un homme de 35 ans a violé une fillette de 2 ans. Interrogé par l’OPJ, il avoue que c’était une des conditions donnée par un charlatan pour qu’il gagne un kilo d’or.

En 2010, 372 violences sexuelles ont été enregistrées dont 81 seulement déférées en justice. Parmi les auteurs de ces viols, on note les enseignants, les élèves entre eux, les creuseurs miniers, les militaires et les ex-combattants des groupes armés… Certains hommes prennent même en mariage des filles mineures moyennant de l’argent ou un kilo d’or.

Ousmane Sylla

 

Ubundu, difficile reprise de trafic ferroviaire concurrencé par les camions

Depuis le 14 février, la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) a repris le trafic entre Kisangani et Ubundu (128 km) après sept mois d’interruption. Les pannes de deux locomotives ont été réparées. «Nous faisons 8h Kisangani-Ubundu au lieu de 30h», dit Émile Uchudi, directeur de la SNCC qui estime que la durée du trajet pourrait encore baisser. Une aubaine pour les commerçants qui payent désormais 6300 fc par passager la moitié du tarif appliqué avant. Toutefois les gens qui ont perdu le goût de voyager en train hésitent encore. Le train du 12 mars dernier a quitté Ubundu avec cinq passagers à bord et deux wagons transportant de l’huile de palme, des sacs de paddy, des paniers de poissons fumés et de la viande de chasse…    

Beaucoup de commerçants, soulagés de cette reprise préfèrent cependant voyager en camion ce qui prend environ 5h et mettent leurs marchandise dans le train.

Fidèle Utula

Publié dans Mongongo 36

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