Les ongs dénoncent la présence des mineurs dans les cortèges des candidats

Publié le par journalmongongo.over-blog.com

“Est-ce que les enfants vont élire ou pas”, s’interroge un passant à la vue du cortège d’un candidat à la députation nationale. Dans le quartier général de certains partis politiques, ce sont les mineurs qui sont nombreux pour chanter et remplir les véhicules des carnavals. “Ils nous ont dit d’être nombreux pour accueillir la présidente”, regrette un groupe de jeunes filles impatientes d’attendre une candidate. “Je n’ai pas  la carte d’électeur, c’est le chargé de propagande qui m’a invité”, témoigne Chadrac parmi les partisans d’un candidat. D’autres enfants sont utilisés pour crier avec des mégaphones dans les avenues en disant voter pour x qui est notre candidat.  “Je ne vote pas mais quand il y a la délégation des jeunes de mon quartier au près d’un candidat, j’écris le nom sur la liste”, explique Bertin Kisale. Pendant le carnaval à pied de candidat, certains jeunes assurent la sécurité en se serrant les mains autour de lui. “J’ai quitté la maison depuis le matin, j’habite la commune Tshopo et je me retrouve jusqu’à Makiso pour la première fois”, témoigne en pleurant Bernadette shungu une gamine d’environ 7 ans.

L’article 59 de la loi de janvier 2009 sur la protection de l’enfant interdit d’utiliser l’enfant dans les différentes formes de criminalité, lui inculquer le fanatisme et la haine, l’initier et l’inciter à commettre des actes de violence ou de terreur. Dans son communiqué de presse du 04 novembre le réseau des ongs des  droits de l’homme a dénoncé cette présence des enfants dans les activités politiques. Le parti politique “devrait instruire leurs membres avant la descente sur le terrain pour éviter ce dérapage”, insiste Benjamin Litanda, étudiant  rencontré dans le  cortège d’un candidat. Ces enfants s’y lancent par l’influence du groupe de quartier et pour gagner de l’argent.

                                                                                         Hortense Basea/Novembre 2011

 

Publié dans Mongongo 48

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