ECHOS DE PROVINCE_34

Publié le par journalmongongo.over-blog.com

Bunia, UNC Interdit de se réunir 

10 février, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), parti de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamhere, s’est vu interdire de tenir sa conférence débat  en publique à la grande salle de l’Eglise francophone CECA 20. Tôt le matin un dispositif sécuritaire des éléments anti émeute de la police nationale a été déployé sur le lieu.

Le maire de la ville de Bunia a déclaré qu’il na pas été saisie de la tenue une telle rencontre. Le gouverneur de province en séjour dans cette ville a indiqué à la presse locale que tout Congolais est libre d’organiser une manifestation politique. Malgré cette adresse de l’autorité les éléments de la police sont restés sur le lieu jusqu’au soir.

Le président de l’Union des Patriotes Congolais (UPC) député John Tinazabo déplore cette situation et parle de l’absence de la liberté politique en Ituri. Cette conférence devait est tenu par un professeur d’université en provenance du Canada chargé de l’idéologie au sein de l’UNC. Ce dernier a tenu juste une réunion à l’intention des membres de son parti au siège de l’UPC de Thomas Lubanga.

Ousmane Sylla

Isangi, la société civile se cotise pour sensibiliser sur les élections

La société civile d’Isangi organise des séances d’explication sur la révision du fichier électoral  à l’intention des confessions religieuses. L’Abbé Joseph Mola, conseiller à la coordination de la société civile, a invité les responsables des Eglises à montrer dans leurs différentes adresses aux fidèles, l’importance de la révision du fichier électoral : pour doubler le nombre des élus provinciaux et nationaux et surtout pour bénéficier d’une carte d’identité. Dans certaines églises à la fin de culte, on lit le message élaboré par la société civile sur les élections.

Le président de la société civile de Luete envisage d’aller voir les chefs locaux afin qu’ils puissent convaincre leurs administrés de ne plus se faire inscrire au centre d’inscription situé à un kilomètre du village en face mais qui fait partie du territoire voisin de Yahuma. Mais qu’ils se rendent plutôt à leur bureau de vote qui sera situé à 25 km de ce village…. La société civile mène ces activités grâce aux contributions volontaires de certains d’eux et d’un député.

Joseph Bassay

 

Isiro, la société civile : échange élection contre la sécurité

Du 9 au 11 février, le Programme d’Education Civique (PEDUC) de l’Université de l’Uélé a organisé un atelier sur la sensibilisation et le monitoring des libertés publiques dans le Bassin de l’Uélé (district du Haut-Uélé et une partie du District du Bas-Uélé) à l’intention des membres de la société civile, des confessions religieuses, des Commissions Diocésaines Justice et Paix d’Isiro-Niangara et de Wamba. Cette activité a été organisée avec l’appui de l’Union Européenne et de la Monusco. Il en ressort que la présence de la LRA et des éleveurs Mbororo menace la sécurité dans la région, les participants mettent en avant l’absence des textes légaux pour que les cités puissent acquérir le statut des Villes, ils dénoncent l’enclavement de cette partie de la province. Une pétition demande au gouvernement central de sécuriser cette région pour pouvoir commencer la révision du fichier électoral: «échange élections contre la sécurité».

Les partis politiques eux sont déjà en campagne. Début février le  Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) s’est lancé dans les villages pour inviter les paysans à ne plus voter par ignorance : «En 2006, on a voté pour mettre fin à la guerre, cette fois-ci ça sera pour corriger les erreurs à travers les bons choix», martèlent ses dirigeants. Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) s’installe dans certains villages. Au MSR (Mouvement Social pour le Renouveau) les militants se rencontrent désormais deux fois par mois. Lors  d’un culte dans la Cathédrale d’Isiro, l’Abbé Dieudonné Abakuba a invité les fidèles de différentes confessions religieuses à ne plus voter pour les biens matériels. Le Réseau Genre et Développement (REGED), quant à lui à travers ses tournées dans les villages insiste sur la participation des femmes aux élections prochaines.

Richard Tandro 

 

Ubundu vit déjà la fièvre de la campagne électorale

12 février, le député Gaston Musemena du PPRD est arrivé en grand pompe dans la cité d’Ubundu. Tolekistes, motards, tous se sont mobilisés pour l’accueillir. Au cours de son meeting tenu au centre de la cité, l’honorable a commencé par énumérer les réalisations du président Joseph Kabila pour ce territoire liées à la réouverture de la route. Il a invité la population de se faire enrôler massivement et savoir choisir. Quelques jours avant, un autre député national Nestor Tela du PSR avait, de même, exhorté ses militants à se faire enrôler de se débarrasser de la peur. Les partis politiques profitent des manifestations officielles ou des deuils pour brandir leur drapeau. Ils profitent de l’ignorance de la population au lieu de le former. «Nous avons dénoncé cela au commissaire de district», regrette Sumaili Nyembo vice coordonateur de la société civile d’Ubundu.  Selon Matthieu Mamiki, chef de bureau de liaison de la commission électorale indépendante à Ubundu, les populations sont enthousiastes à s’enrôler mais aimeraient être informées sur les échéances électorales...

 Fidèle Utula

 

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