Le gouvernement à l’œuvre pour réhabiliter la voirie urbaine

Publié le par journalmongongo.over-blog.com

Les travaux ont démarré depuis deux mois pour la remise en état de 22 km de routes en ville. Principal problème : gérer l’écoulement des eaux que les conducteurs construits par les Belges, non entretenus tout comme les caniveaux, ne peuvent pas toutes canaliser.

 

Depuis le 14 mars, le conseiller principal du chef de l’Etat en matière d’infrastructures, Kimbembe Mazunga a lancé les travaux d’asphaltage de la voirie urbaine de Kisangani sur le boulevard Lumumba, axe compris entre le gouvernorat de Province et l’Institut Maele. Au total 22 km de routes seront goudronnés en deux phases sur deux ans : 12 km en 2011 et 10 en 2012.  

Les travaux seront exécutés par une entreprise chinoise. La route sera élargie à 14 m (8 m pour la chaussée et 3 m de part et d’autre pour les piétons). Ces routes diminueront les embouteillages, les inondations des maisons le long de la route et les eaux stagnantes. Le bitume proviendra du Bas Congo via Kinshasa où est implantée la raffinerie de pétrole. Certaines bâtisses seront détruites et les propriétaires légaux indemnisés. Mais la population ne semble pas encore avisée.

Les communes Kisangani et Lubunga ne sont pas concernées par ces deux phases. Selon l’ingénieur Maron Tunda de l’Office des Voiries et drainages (OVD), sur demande du président de la République, des études sont faites pour les tronçons PK 6 route Bangboka dans la commune Kisangani jusqu’à la rivière Lindi, le boulevard Hassan II, les avenues Opala et Kasavubu jusqu’à l’entrée du Camp Lukusa dans la commune Lubunga.

 

Crainte de dépassement de délai

Sur le terrain, seuls des caniveaux sont jusque là tracés sur le boulevard Lumumba entre l’Institut Maele et le gouvernorat après plus d’un mois de lancement. Un curieux trouvé sur le lieu craint la rupture de financement. Cette crainte rejoint celle de beaucoup d’autres habitants qui pensent qu’il s’agit d’actions électoralistes. “Les Boyomais vivront la première route asphaltée d’ici le 30 juin”, rassure l’ingénieur Maron. Le 7 mai, le gouverneur de province a remis des motos et véhicules d’assainissement, des camions de forage, un bac de traversée, des jeeps…et  autres accessoires à l’OVD et à l’Office des Routes (OR). Trois ponts sont jetés dans la commune Kabondo devant l’Institut Chololo.

 

Entretien permanent

Les colons belges ont laissé 70 km de routes goudronnées et 300 km environ en terre battue. “Actuellement 95% des routes en terre battue sont dans un état de dégradation avancée ou ont parfois disparu”, affirme Raphaël Bwana Chui, ingénieur à la mairie de la ville. Aucune de ces routes n’a été réhabilitée depuis l’indépendance. Entre 1989 et 1991, le président Mobutu avait construit, sous le gouverneur Salumu Amisi, environ 6 km de routes dans la ville : avenue Victimes de la rébellion, aux alentours du marché central... “Je quittai l’église Christ Roi de Mangobo jusqu’à Makiso à pied sans poussière sur mon passage”, se rappelle nostalgique, Gilbert Liselele, un sexagénaire habitant la commune de Mangobo

Selon l’ingénieur Maron Tunda Oleko Kimbuli, chef de département technique de l’office de voirie (OVD) urbaine de Kisangani : “L’eau est le premier élément destructeur des infrastructures routières”. C’est ainsi que les colons avaient construit trois grands collecteurs (Jubujubu 1, 2 et 3) qui canalisent les eaux dans le fleuve. “Ces collecteurs ont été construits pour évacuer des eaux qui tombaient dans la ville à partir des toitures d’un nombre de maisons limité”, précise l’ingénieur R Bwana Chui.

Mais ces collecteurs sont débordés et bouchés à la suite de l’accroissement démographique de la ville, des constructions anarchiques sur des conduites, des ordures et immondices qui y sont jetés et surtout du manque d’entretien des caniveaux. Les eaux jaillissent sur la chaussée et en précipitent la dégradation. En plus de ces canaux, “les trois rivières Makiso (3 km), Kongakonga (7 km) et Kabondo (6km) nécessitent un aménagement ou une reconstruction en maçonnerie parce qu’ils constituent des voies pour l’évacuation”, estime l’ingénieur Bwana Chui

 David Malisi et Gabriel Famba

 

Les rues concernées par les travaux

Phase 1 : Le boulevard du 30 juin du rond-point du canon jusqu’à la Clinique Stanley, l’avenue général Mulamba à partir du rond point du Canon au rond-point SGA en prolongeant sur l’avenue de l’Église devant la Banque Centrale. La commune Tshopo en bénéficiera aussi par l’avenue qui passe devant le stade Lumumba, paroisse St Joseph pour se déverser au rond-point de la 15ème avenue Tshopo. L’avenue de l’OUA qui va à Mangobo en passant par le bureau communal jusqu’à la Paroisse Christ Roi.

Phase 2 : Dans la commune de Kabondo, la route «TP» jusqu’à la 18ème avenue. Le boulevard Mobutu qui part de l’Immeuble Lengema au Camp Ketele. Le rond point Sodiaz à la paroisse Bienheureuse Anuarite.

D.M. et G.F.

 

 

 

 

 

Publié dans Mongongo 39

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